Flora in Sweden

Voyage entre filles dans les capitales baltes : Marion et Marie-Laure (en échange avec moi à Uppsala), Évelyne (la sœur de Marie-Laure) et Mathilde.

Au programme : Tallinn (Estonie), Riga (Lettonie) et Vilnius (Lituanie). Voilà une petite carte pour se faire une idée...

J’avoue qu’au départ, je ne savais pas trop à quoi m’attendre… Ces pays sont dans l’Union Européenne depuis mai 2004 mais quand on y pense, on a encore l’image de pays soviétiques. Bref, on est prêtes à toutes les surprises.

Tallin, Estonie

Première surprise et première frayeur en arrivant : trajet en taxi pour rejoindre l’auberge de jeunesse. Je pense qu’on a cru mourir 15 fois avec les manœuvres plus que douteuses de notre chauffeur estonien.

On arrive entières dans notre mignonne petite auberge, tout près du centre ville. Ce centre ville qui est d’ailleurs classé Patrimoine Mondial de l’Unesco.

On se balade donc dans les ruelles, le long de remparts et des clochers…

Tallinn compte aujourd’hui environ 430 000 habitants (soit un Estonien sur 3) et a été fondée au XII° siècle. Son histoire a été riche et agitée, elle attirait la convoitise de ses voisins (Russes à l’est, Scandinaves au nord et à l’ouest, Germains et Slaves au sud), ce qui a laissé des traces dans l’architecture de la ville…

Je précise que j’étais responsable « Guide du Routard » durant ce séjour et que je suis donc très au point sur toutes les explications historiques, architecturales, etc… J

En tous cas la ville est très agréable à visiter (pas de voitures dans la vieille ville) et le temps a été à peu près clément avec nous.

En dehors de la vieille ville, nous avons visité le parc et le château de Kadriorg. Et pour nous abriter de la pluie, petite visite du KUMU, le musée des beaux-arts de Tallinn.

Pour info, on recommande vraiment notre auberge, toute propre et avec petit dej’ : www.oldhouse.ee . Pour dîner, on a découvert un petit resto super design très sympa (sauf l’attente). Bon, je me rappelle plus du nom mais il y a le mot « Vie » dedans…

Riga, Lettonie

Saut de puce en une heure d’avion, nous voilà à Riga, capitale de la Lettonie. Deux fois plus d’habitants qu’à Tallinn (800 000), c’est la plus grande des capitales baltes. Mais on peut quand même tout faire à pied. Le centre historique de Riga est lui aussi classé Patrimoine Mondial de l’Unesco.

Là encore, c’est un mélange d’à peu près tous les styles. Beaucoup de bâtiments on été abîmés au cours des guerres mais les reconstructions et restaurations sont bien réussies.

Des tas et des tas de choses à voir donc : des églises (catholiques, orthodoxes),  des châteaux, de jolies rues, des remparts…

La spécialité architecturale de Riga, c’est l’Art Nouveau. Un peu spécial, un peu chargé, on aime ou on n’aime pas, mais c’est quand même assez étonnant.

On n’est finalement pas restées très longtemps. Juste assez pour goûter la cuisine lettonne dans un resto décoré comme un moulin et aller boire un verre.

Vilnius, Lituanie

Dernière étape, Vilnius, la seule des 3 capitales à ne pas être au bord de la mer. Notre auberge est un peu à l’extérieur de la vieille ville, plus près du quartier d’Uzupis.

Depuis 2000 a été fondée la République d’Uzupis ; une Constitution très rigolote a même été écrite (exemple, article 13 : « Un chat possède le droit de ne pas aimer son maître, mais en période de difficultés, il lui doit assistance »…).

Encore une fois, le centre historique de Vilnius est classé au Patrimoine Mondial. Je crois avoir rarement vu autant d’églises dans un même quartier. Il y en a pour tous les goûts…

Vilnius a été une très grande ville juive, l’ancienne « Jérusalem du Nord ». Mais entre 1940 et 1945, elle a perdu près de 95% de sa communauté juive. Trouver l’ancien ghetto de Vilnius relève d’ailleurs du casse-tête alors qu’il est en plein centre : les bâtiments ont été détruits et le quartier reconstruit…

Curiosité, la cathédrale de Vilnius qui ressemble plutôt à un immense temple grec. Spécial…

Quant au « château inférieur » (qui n'a rien d'exceptionnel) il est en cours de reconstruction à partir de… rien. Le palais n’était plus dans le paysage depuis plus de deux siècles !

L'impression générale est très positive. Bien sûr, nous sommes restées dans les quartiers touristiques, et loin de moi l’idée de dire qu’on a vu à quoi ressemblent les pays baltes dans leur globalité. Mais quand même… Ça bouge, c’est relativement propre, c’est quand même sécurisé, et surtout, le patrimoine est vraiment mis en valeur. Et ça c’est bien agréable… Hormis les chauffeurs de taxis un peu ronchons, les gens ont été très gentils et parlent (ou du moins comprennent) un peu l’anglais.

Bref, je dirai que ces capitales sont une destination à laquelle on ne pense pas forcément au premier abord, mais qu’elles valent quand même vraiment le détour.

Merci à Marie-Laure pour les photos et la logistique des auberges.

Merci à Mathilde pour les explications botaniques.

Merci à Évelyne pour les explications architecturales.

Merci à Marion pour la bonne humeur et les conseils shopping.

Je mets rapidement plus photos dans un album. Je ne suis pas sûre de tous les noms d’églises, n’hésitez pas à me dire si je me suis trompée quelque part J

Le printemps arrive, nous avons 2 semaines de « vacances », nous décidons avec Benoît d’aller visiter le Danemark et principalement, Copenhague.

Pour situer un peu les choses, voici une carte du pays (qui s’agrandit si vous cliquez dessus).

Après un vol très très matinal le 10 avril, nous arrivons à Copenhague pas très frais. On retrouve Thibault, un copain de l’école qui est en échange ici et chez qui nous allons dormir pendant notre séjour. Il habite en plein centre-ville, tout près du quai Nyhavn.

(quai de Nyhavn)

Le lendemain, nous commençons par la visite obligatoire de tout touriste qui se respecte, la Petite Sirène. Sur le chemin, nous passons par la place Amalienborg avec ses 4 palais identiques.

La Petite Sirène donc. Toute petite petite… , avec en arrière plan les usines chimiques de l’autre rive. Elle a été achetée et donnée à la ville par le grand mécène de Copenhague (on en reparlera plus loin), Carl Jacobsen, propriétaire des brasseries Carlsberg.

Suite de la balade, nous passons devant le château de Rosenborg qui se situe dans un très joli parc en centre-ville.

On traverse ensuite le canal pour arriver à Slotsholmen et au château de Christianborg. On visite un petit musée du théâtre puis on revient en se baladant le long des canaux et dans les jardins de la Bibliothèque.

Fin d’après-midi, nous visitons le Danish Design Center. Un peu bizarre mais assez rigolo avec notamment une expo FLOWmarket qui nous présente sur des étagères des bouteilles « d’air pur », des boîtes de conserve de « silence », des briques « d’amour inconditionnel »… www.theflowmarket.com

Jeudi, nous prenons le train pour Roskilde, pas très loin à l’Ouest de Copenhague. C’est à Roskilde qu’on trouve la Domkirke, cathédrale royale inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Il y a des travaux sur la toiture mais ça n’empêche pas de voir qu’elle est immense. C’est ici que sont enterrés beaucoup de souverains danois, 39 en tout.

Roskilde est situé à l’intérieur d’un fjord. Le temps étant magnifique et après avoir acheté un tube de crème solaire J , nous faisons une superbe balade au bord de l’eau.

Dernière étape, le musée des bateaux vikings. On se dispense de la visite puisqu’on en a déjà vu quelques uns en Norvège mais ici ils reconstruisent les bateaux « à l’ancienne ». On les regarde donc naviguer un petit moment avant de rentrer.

Vendredi matin, visite de la Ny Carlsberg Glyptotek, un musée fondé par la fondation Carlsberg, du même M. Jacobsen. Il y a un peu de tout, de l’Égypte et Rome jusqu’à Gauguin, Degas et Van Gogh. C’est varié et surtout très bien présenté dans un bâtiment tout neuf.

Ensuite, nous prenons le train jusqu’à Hillerød pour voir l’un des plus beaux châteaux du Danemark, Frederiksborg. Le château est situé au bord d’un lac, il est même construit sur 3 îlots. La construction a commencé en 1560 et le résultat est un immense bâtiment en briques rouges de style Renaissance. C’est ici que furent couronnés les rois jusqu’en 1848. Et devinez qui a payé pour la restauration quand le bâtiment principal a brûlé en 1859 ? la fondation Carlsberg…

Dans les 90 salles du château on découvre le mobilier, les portraits royaux, les objets d’art accumulés pendant des siècles. La salle d’honneur est particulièrement impressionnante ainsi que la Chapelle qui a souvent servi à des mariages royaux.

Samedi, nous restons à Copenhague. Autre visite incontournable, celle du quartier de Christiania.

Depuis 30 ans, une « communauté libre » est installée dans des anciens locaux militaires. Après avoir tenté de déloger les christianites par la force, le gouvernement danois accepte de laisser durer Christiania en tant « qu’expérience sociale ». 1000 personnes y habitent aujourd’hui selon un système de démocratie très communautaire. Principal problème, Christiania est associée à la drogue. Même si la communauté lutte pour la disparition des drogues dures, les drogues douces sont parfaitement tolérées (même par la police, tant qu’il n’y a pas de débordement).

Mon impression : je me suis rarement sentie aussi « touriste » qu’en visitant Christiania. Ce qui n’est pas très agréable. Je trouve le concept intéressant mais peut-être qu’on n’a rien à faire là quand on n’y vit pas…

Visite de l’après-midi : les brasseries Carlsberg.

Collection impressionnante de plus de 16 000 bouteilles de bière, explication du procédé, et surtout histoire de la marque et de ses patrons emblématiques. Dégustation à l’issue de la visite.

Il faut savoir que la Fondation Carlsberg détient encore plus de 51% des parts du groupe (Carlsberg et Tuborg). Plus de la moitié des dividendes vont donc promotion des arts et des sciences. On boirait presque « utile » en buvant une Carlsberg !

Nous quittons Copenhague le dimanche, direction le Sud et l’île de Møn. Principal intérêt (hormis le fait que l’île entière est très jolie) : les falaises de Møns Klint. Ces falaises de craie sont cachées au milieu d’une grande forêt. Un gros éboulement il y a 15 jours fait qu’on ne peut plus descendre au pied des falaises mais ça reste quand même très impressionnant. Pendant la balade dans la forêt, nous croisons des biches (on n’a pas pu dégainer l’appareil photo assez vite…).

Étape suivante, Køge pour prendre le bateau pour l’île de Bornholm. Nous passons la nuit (pas très confortable) sur le ferry.

Après avoir dormi quelques heures, nous débarquons à Rønne, ville principale de l’ïle. Pour le Routard, « Bornholm est un peu la Corse des Scandinaves ». 

L’île est très calme, il y a de très belles plages, de jolis villages de pécheurs et, en plus, un réseau de pistes cyclables génial.

Autre spécialité, les églises rondes. Il y en a 4 sur l’île. Elles servaient à la fois de bâtiment religieux et de forteresse en cas d’attaque (fréquente) de pirates. Toutes blanches et entourées de cimetières très fleuris, elles sont superbes.

Nous sommes restés 2 jours à Bornholm. Premier jour en bus pour visiter Gudjhem, Allinge et la première (mais pas la moindre…) des églises rondes, au Nord de l’île.

Deuxième jour, nous louons des vélos pour sillonner l’ouest. Les fumeries de poisson d’Hasle, les restes de la forteresse de Hammershus (construite en 1250), et les 3 autres églises. En tout, presque 60 km…

On revient conquis. Les gens ont été adorables, on a eu une météo superbe (vous remarquerez, pas un nuage sur les photos et nos mines de plus en plus bronzées), ce pays est magnifique. Ça donne envie d’y retourner pour voir le reste !

En attendant, ma prochain étape sera suédoise : Göteborg avec ma petite Maman la semaine prochaine.

Merci à Thibault pour son auberge espagnole à la danoise.

Merci à Benoît, coach personnel et photographe. Si vous voulez la version longue de l’explication de chaque photo (point de fuite, perspective, couleurs, proportions, j’en passe et des meilleures) c’est avec lui qu’il faut voir…

Qui ? : Marion, Marie-Laure, Benoît, Vincent et Flora

Quand ? : du 6 au 11 mars 2007

Où ? : Kiruna (tout là-haut là-haut, au-delà du cercle polaire)

Comment ? : en avion d’abord, puis mini-bus, motoneige, chiens de traîneau et… pieds

Toute la neige ayant fondu à Uppsala, nous décidons de partir dans le Nord (oui oui, il y a des endroits encore plus au Nord). Nous dépassons donc le cercle polaire en direction de Kiruna.

La ville en elle-même n’a rien d’exceptionnel. C’est une ville minière un peu grise… Mais Kiruna est la 2° ville la plus étendue du monde, avec 25 000 km². Elle s’étend de la frontière norvégienne d’un côté à la frontière finlandaise de l’autre…
Vous l’aurez compris, on n’est pas venus là pour l’architecture. La ville est touristique et permet de profiter des grandes étendues de neige de la Laponie.

Nous longeons 3 nuits dans un chalet près du lac Altajärvi tenu par un suédois super sympa qui organise toutes sortes d’activités. (Pour ceux que ça intéresse, voici son adresse Internet : www.campalta.net )

La motoneige et l’hôtel de glace

Une fois équipés de super combinaisons dignes du bibendum Michelin, nous enfourchons les bolides.

  (la classe non?)

Nous sommes 2 par machine, je me retrouve avec une japonaise qui pousse des cris dès que je touche à l’accélérateur. C’est plutôt puissant (le record est attribué à Benoît qui a atteint les 90 km/h sur le lac) et très facile à conduire.

Pour un petit aperçu en vidéo, cliquez sur l'adresse suivante: http://www.dailymotion.com/floradelmas/video/x1fyqt_motoneige 

Direction : l’hôtel de glace. Nous conduisons au milieu des arbres et dans la poudreuse… Il a neigé pendant la nuit précédente donc par endroit les traces ont disparu. Ce qui nous donne l’occasion de nous planter dans la neige (moi la 1ère). Rien de bien méchant mais un peu fatiguant de sortir l’engin quand on s’enfonce jusqu’au cuisses.

Après 1h30 de trajet, nous arrivons à l’Ice Hotel. C’est LA grosse attraction touristique hivernale de Kiruna. Les gens viennent du monde entier pour dormir dans les chambres en glace et se marier dans la chapelle en glace…

L’hôtel est reconstruit chaque année en novembre (ben oui, en été, il fond…). Ils utilisent la glace tirée de la Torne River toute proche. L’eau de cette rivière est très pure, ce qui donne une glace complètement limpide. L’Ice Hotel change tous les ans puisque les chambres sont « décorées » par de nouveaux artistes chaque automne. Quelques constantes tout de même, le lustre en glace et… le bar Absolut (entièrement en glace lui-aussi) dans lequel on boit dans des verres en glace. Pour information Absolut est une vodka suédoise ; eh oui, les Russes ne sont pas les seuls à fabriquer de la vodka. Il existe maintenant des Absolut Icebar à Tokyo, Milan, Copenhague et autre. Et tous sont construits avec la glace de la Torne River qui est exportée depuis la Laponie…

Nous reprenons nos motoneiges pour le chemin du retour. Arrivés au camp, nous déjeunons avec notre guide. Au menu : ragoût de renne réchauffé sur le bois (très parfumé)

Le renne avant:  

et après... (miam)

Nous passons la soirée à guetter (sans grand espoir) les aurores boréales. Le temps est resté couvert tout le séjour, nous n’en avons pas vu… Une raison pour revenir à Kiruna !

Les chiens de traîneau

Cette fois nous choisissons un moyen de transport plus silencieux (quoi que) et moins polluant. Nous sommes 7 + 2 guides. Donc 2 traîneaux de 10 et 12 chiens.

Il y a deux races, des huskys et d’autres plus costauds et plus marrons. Notre guide danois nous explique comment il les dirige, combien de temps il lui a fallu pour se faire accepter et obéir par les chiens. Il est passionné et même moi qui ne suis pas une grande fan des chiens, je me prends à aller leur faire des bisous à la pause café.

C’est en tous cas impressionnant de voir comment les leaders dirigent leur attelage.

Petite vidéo : http://www.dailymotion.com/floradelmas/video/x1fykn_chiens-de-traineau

Balades

La mine de Kiruna domine tout le centre-ville ; ce n’est pas très joli mais c’est ce qui a permis à la ville de se développer. A tel point que le sous-sol de la ville est un vrai gruyère. Il y a d’ailleurs une forte menace d’effondrement. La solution suédoise ? eh bien on va déplacer la ville ! Ils ne sont pas encore tout à fait d’accord en ce qui concerne l’emplacement mais d’ici 30 ans, Kiruna se sera déplacée de quelques dizaines de kilomètres !

L’église de Kiruna vaut le détour. Elle est construite en forme de tente laponne, tout en bois, peinte en rouge. L’intérieur est entièrement en bois lui aussi.

Quant à l’hôtel de ville, il est tout simplement horrible. Le Routard nous signale que le bâtiment a été élu en 1964 le « plus beau bâtiment public de Suède », on sent bien l’ironie…

Pour notre dernier jour, nous essayons d’aller skier. Le temps est superbe et tout le monde s’est donné rendez-vous au pied de l’unique téléski. Il n’y a d’ailleurs plus de skis à louer… On se contente donc de prendre le soleil.

Voilà pour le petit aperçu de ce séjour!

Merci aux photographes (Marion, Benoît et Marie-Laure). J'essaie de mettre en ligne un album photo plus complet assez rapidement.

Première sortie hors des frontières suédoises : nous rendons visite avec Benoît à nos voisins norvégiens. Le voyage s’est décidé un peu vite et nous n’avions pas préparé grand-chose. En gros, on avait envie de voir les fjords… Armés de nos Routards et autres Lonely Planet, nous voilà partis pour une semaine.

Pour nous situer, une carte de la Norvège Sud peut aider... (vous pouvez cliquer sur la carte, elle s'affichera en plus grand dans une nouvelle fenêtre...)

Day 1, jeudi 22 février : Oslo

Départ matinal d’Uppsala. On rejoint Oslo en train (via Stockholm) en environ 6h. Après avoir déposé nos sacs à l’auberge de jeunesse, nous partons à l’assaut de la capitale norvégienne. Autant dire que c’est vite fait ! Le centre d’Oslo n’est pas bien étendu et les choses à voir sont relativement proches les unes des autres : hôtel de ville, théâtre national, musée des Beaux Arts, château…

Les horaires de visite des musées sont très réduits (11h-16h) parce qu’on est en hiver. Coup de chance, le musée des Beaux Arts est ouvert jusqu’à 20h le jeudi, et c’est gratuit! On se réjouit à l’idée de voir Le Cri de Munch (le tableau qui avait été volé en 1994 puis retrouvé). Pas de bol, la salle est fermée pour rénovation…

La vie étant assez chère en Norvège, nous prenons notre repas à l’auberge, en compagnie de nos voisins de dortoirs, deux suisses en vacances.

Day 2, vendredi 23 février : Oslo et…

Première « frayeur » à la gare : on nous indique qu’il y a eu un accident de train à cause d’une tempête de neige dans les environs de Voss. Il s’agit de la ligne que nous devons prendre pour aller à Bergen (à l’Ouest), notre prochaine étape… On prend quand même nos billets, on verra bien.

Nous passons la matinée sur la presqu’île de Bygdoy, notamment pour visiter le Vikingskipshuset. Ce musée présente les 3 seuls bateaux vikings à peu près complets retrouvés en Norvège.

16h, départ (en train) pour Bergen. Mais la ligne est toujours coupée à cause de l’accident donc vers 19h, à Gol, nous changeons pour un bus qui nous amène à Bergen. Depuis ce trajet, nous détestons les militaires norvégiens : les pires pipelettes au monde, ils ont parlé sans s’arrêter pendant les 5 heures de trajet. Il faisait nuit donc on n’a pas pu trop voir ce qui se passait mais il semble qu’on ait fait une partie de la route avec une sorte de convoi (2 bus et 2 semi-remorques au moins) ouvert par un chasse neige…

Day 3, samedi 24 février : Bergen

Bergen est la 2° ville et le 2° port de Norvège. Pour la note historique, la ville a été commandée par la Ligue hanséatique de Lübeck (qui contrôlait toute la Mer du Nord et la Baltique) du XIV° à la fin du XVIII°. Le quartier qui abritait les entrepôts et les maisons des allemands (le quartier de Bryggen) constituait une sorte de « ghetto », complètement séparé du reste de la ville. Il reste quelques maisons et c’est vraiment splendide.

Après plusieurs visites à l’office du tourisme c’est officiel : l’hiver est la saison creuse et tout (ou presque) est fermé. On a eu de la chance de trouver une auberge de jeunesse ouverte à Bergen. On tire un trait sur le Geiranger Fjord, il n’y a pas de ferry pour nous y amener…

En attendant, on profite de Bergen, ville universitaire donc assez vivante.

Day 4, dimanche 25 février : Bergen – Voss

Après pas mal d’hésitations, on décide de prendre le train jusqu’à Voss et de voir ce qu’on peut faire dans le coin (sur le Sognefjord). Voss est une petite ville au bord d’un lac (gelé…). C’est l’une des stations de ski les plus fréquentées du pays. D’ailleurs la plupart des champions de ski norvégiens sont originaires de la région.

Nous logeons dans une auberge de jeunesse qui est aussi une ferme et le petit dej’ est inclus : pain maison tout chaud le matin (mmmh) !

Day 5, lundi 26 février : Gudvangen – Flam – Myrdal

On nous en parle depuis le début du séjour : le Noeroyfjord et la ligne de train Flam-Myrdal, c’est LA chose à ne pas manquer en Norvège. Nous rejoignons Gudvangen en bus depuis Voss. Enfin, pas exactement Gudvangen parce que le bateau ne peut pas y accéder : le fjord est gelé. On embarque donc un peu plus loin… On est 4 passagers (4 français en plus), et le bateau joue au brise-glace. Les paysages sont à couper le souffle…

On rejoint Flam et on prend ce fameux train qui monte jusqu’à Myrdal. C’est un train touristique qui compte 850m de dénivelé sur 20 km. La vue sur la vallée est impressionnante, comme les cascades gelées. Myrdal est complètement sous la neige (c’est par là qu’il y a eu l’accident de train). Après une bataille de boules de neige pour faire passer le temps, on redescend à Flam. Puis retour en bus à Voss.

Day 6, mardi 27 février : Voss – Sogndal

On a fait du bateau une fois, on en redemande ! On part donc pour Sogndal (en bus) dans le but de rejoindre Bergen en ferry le lendemain.

Le trajet en bus est splendide : entre les nombreux tunnels, on donne sur les vallées enneigées et sur les fjords bloqués par la glace… On aperçoit des rennes presque domestiqués qui broutent près des maisons. On prend un petit ferry (15 minutes) pour traverser à Fodnes. Benoît a la chance d’apercevoir des dauphins qui nous accompagnent…

Sogndal est un port de pêche situé au fond du Sognefjord. Celui-ci est le plus long fjord du monde ! Il est long de 204 km et est profond de 1300m à plusieurs endroits. L’eau est noire et fait miroir… On se sent tout petit.

Day 7, mercredi 28 février : Sogndal – Bergen

En hiver, il n’y a qu’un bateau par jour qui relie Sogndal à Bergen. La traversée se fait le matin et on remonte le Sognefjord pendant 4h. C’est juste magnifique. Il y a un vent à décorner les rennes… Aux endroits les plus larges, on croise des tankers (eh oui, il y a du pétrole en Mer du Nord) et par endroit, le fjord est très étroit et on slalome entre les petites îles. Certaines maisons sont posées au milieu de nulle part, on se demande même comment ils ont amené les matériaux jusque là…

Retour à Bergen, que l’on commence à connaître par cœur. On profite de l’après-midi pour aller visiter l’église en bois debout de Fantoft. Mais qu’est-ce qu’une église en bois debout ?! J’avoue ne toujours pas avoir compris la signification du nom… En tous cas, les stavkirker constituent la plus célèbre curiosité du patrimoine norvégien. On ne pouvait pas partir sans en voir une… Celle que nous visitions (de l’extérieur) est une reconstitution, l’originale ayant été détruite lors d’un incendie volontaire. Ces églises sont entièrement en bois et sont ornées de dragons (comme sur les bateaux vikings). La silhouette de ces bâtiments est assez typique, avec plusieurs toits. On n’a pas réussi à savoir si elles servaient encore pour des offices religieux.

Day 8, jeudi 1 mars : Bergen – Uppsala

La liaison Bergen – Oslo a finalement été rétablie, nous prenons donc le train pour rentrer. On grimpe jusqu’à Voss, puis Myrdal. On traverse ensuite plusieurs stations de ski comme Geilo. On traverse le plateau de Hardangervidda entouré de montagnes recouvertes de neige. Du blanc, du blanc, du blanc… On redescend ensuite pour poursuivre vers Oslo au milieu des forêts…

Changement de train à Oslo pour Stockholm, puis Uppsala. Après 15h de trajet, nous sommes de retour…

On a finalement pu profiter des fjords et de la Norvège en hiver, ce qui n’est pas évident au premier abord. Ça valait le coup d’harceler les offices du tourisme…

En tous cas, pour ceux qui veulent aller y faire un tour, je pense avoir la collection la plus étendue de cartes, horaires et autres guides…

Merci à Benoît, photographe officiel et maître de l’optimisme.

Nos journées ici ne sont pas particulièrement remplies (je n'ai du coup aucune excuse pour ne pas mettre plus d'articles sur ce blog)...

Après une semaine à regarder des films et des séries en mangeant du chocolat belge (c'est ça l'Erasmus...), on s'est dit qu'il allait falloir se bouger un peu.
Sauf que quand il y a 15 cm de neige sur les routes, le footing se transforme vite en performance de patinage artistique. Plutôt que de se casser une jambe, on a cherché une salle de sport. Nous voilà donc inscrites avec Marion et Marie-Laure depuis 2 semaines à Friskis & Svettis, une salle tout près de notre résidence étudiante.

Visiblement, on est tombées dans le bon pays. Nos spécialistes des modes parisiennes nous ont assuré: "Tu vas voir la gym suédoise, c'est trop tendance!...". Mais qu'est-ce que ça peut bien être la gym suédoise?!

Pour résumer, c'est un cours d'aérobic, dans une grande salle (presque un gymnase de hand); le prof est au centre, jusqu'à 70 personnes se mettent autour et le suivent.

Ca donne ça (désolée je n'ai pas pu prendre mes propres photos...):

Si j'ai bien compris, ce qui fait vraiment la spécificité de la gym suédoise, c'est la progression pendant le cours. Ca commence plutôt tranquillement, puis on court autour de la salle (ça fait un peu troupeau mais c'est rigolo) puis le rythme s'accélère. On a ensuite un moment au sol avec abdos, pompes, tout ce qu'on adore... Puis à nouveau des sortes de chorégraphies (dignes de l'EM). Et on termine par une séance d'étirement. Le tout en musique bien sûr...

A part ces cours, il y a bien sûr une salle de muscu traditionnelle avec les machines de cardio classiques: rameur, vélo, élyptique (comme du ski de fond).
Bref, on a le choix!

La délivrance étant le sauna avant de repartir...

Pour ceux que ça tente, Friskis & Svettis a ouvert une salle à Paris.

Promis, j'essaie d'être plus régulière dans mes mises à jour.

Les voyages au programme:
- les fjords de Norvège du 22/02 au 01/03
- la chasse aux aurores boréales dans le Grand Nord (Kiruna) de 05/03 au 11/03
Quand je vous disais que je n'ai pas beaucoup de cours...

Ce samedi, nous décidons d'aller visiter Stockholm. La capitale sudéoise n'est qu'à 40 minutes en train depuis Uppsala. Nous sommes 4 (Marion, Maxime, Benoît et moi) et le soleil est de la partie. Température extérieure: -5° à -8°.

On nous a vivement conseillé de nous rendre dans la vieille ville de Stockholm, Gamla Stan. Nous nous dirigeons donc vers l'île sur laquelle se trouve la ville médiévale. La ville de Stockholm est située sur une quinzaine d’îles, à l’embouchure du lac Mälar dans la Mer Baltique.

Gamla Stan est pleine de petites ruelles, de petites places… et pleine de touristes. Nous ne sommes pas les seuls à sortir nos appareils photos. Mais nous sommes en janvier (période creuse) et la cathédrale et le Palais royal sont fermés. Nous assistons tout de même à une sorte de relève de la garde.

Nous longeons ensuite les quais pour nous rendre sur l’île de Skeppsholmen. Elle abrite plusieurs musées et notamment celui d’Art moderne et d’Architecture. Mauvaise nouvelle : depuis le 1° janvier, ces musées ne sont plus gratuits (on nous explique que c’est une « décision d’Etat »… imparable). Pour l’instant, nous préférons profiter du soleil. Nous reviendrons une prochaine fois pour les musées.
Depuis Skeppsholmen, nous donnons sur l’île de Kastelholmen qui (comme son nom l’indique) abrite un Kastelet.

Nous remontons ensuite au travers des rues commerçantes jusqu’au musée des Armées. Puis redescente vers l’île de Djurgarden. Un grand parc (tout blanc) entoure un musée qui retrace l’histoire d’un bateau du XVII° siècle, coulé dans le port de Stockholm puis renfloué, rénové et exposé ici. Nous prévoyons la visite pour la prochaine fois. A cet endroit, le lac est complètement gelé et les canards s’essaient au patinage artistique. Nous ne sommes pas mieux lotis et les plaques de verglas nous permettent de faire de jolies cascades.

Le soleil baisse petit à petit (normal, il est 16h) et nous nous dirigeons vers le Centre ville. La lumière du « soir » nous réserve encore quelques jolies surprises sur les bâtiments qui longent les quais.

Après un chocolat chaud et quelques repérages pour une prochaine sortie shopping, nous reprenons le train pour Uppsala. Fatigués mais ravis.

Avis aux amateurs…

Ca y est... J'y suis...

Je suis arrivée à Uppsala mercredi dernier. Surprise en arrivant: pas de neige. Et la température est plus que supportable (environ 3 ou 4 degrés).

Ma "marraine" Sandra m'attendait au bus. Elle avait récupéré les clés de ma chambre et nous voilà donc parties pour Flogsta, la résidence dans laquelle je loge (comme la plupart des gens ici).

Le principe est simple: 12 bâtiments de 7 étages, chaque étage compte 2 "corridors", 13 personnes par corridor... Pour chaque corridor, une cuisine commune. Et un sauna par bâtiment!
Les chambres sont grandes et plutôt en bon état. J'ai quand même récupéré le petit chauffage électrique de ma copine française qui occupait la chambre avant. Ca ne fait pas de mal.

Voilà un petit aperçu de ma chambre...

Et de la vue par ma fenêtre...

jeudi:

et aujourd'hui...

Vous aurez deviné le changement de température. Il a beaucoup neigé dans la nuit de samedi à dimanche. C'est quand même plus joli comme ça, même s'il fait plus froid. Environ -5° depuis ce week-end. Mais on est bien équipés.

Par contre côté soleil, il se fait rare. Levé vers 9h, couché vers 16h, nuit noire à 17h. Ca fait de longue soirées mais ce n'est pas trop désagréable pour le moment.

Les suédois ne sont pas très chaleureux au premier abord. Tout contents de savoir comment dire "bonjour" en Suédois, nous allons de notre "Hej" dès que l'on croise qqun dans les couloirs. Pas de réponse, à peine un regard... Nous avons décidé de persister malgré tout...

La suite au prochain numéro...

D'après le Guide du Routard:

Presque aussi grande que la France mais presque sept fois moins peuplée, la Suède ne manque pas de place, et le droit individuel a pu s'y développer sans heurts. Ce droit de chacun, le respect de l'autre, l'harmonie entre l'homme et la nature, les grands espaces, cette douceur de vivre qui flirte avec la monotonie, des paysages d'une quiétude absolue, voilà les images auxquelles vous ne pourrez échapper.
Pour réveiller tout ça, quelques grandes villes dynamiques, le plus souvent pleines de charme, chargées d'histoire mais au top de la modernité, pour le meilleur et pour le pire.

Il ne faut pas regarder la Suède avec des yeux de Latin (ouch, ça va être difficile), avec un regard fort et manichéen (re-ouch), sous peine de ne rien comprendre du tout au pays et à ses habitants. Sens de la mesure, compromis, négociation, remise en question, douceur des tempéraments, puritanisme, voilà les maîtres mots qui font la Suède. C'est avec cet esprit qu'il faut la visiter. Même les paysages semblent avoir été dessinés pour ne heurter personne. D'immenses forêts et d'innombrables lacs sont là pour vous tout seul. Prenez le temps de vous y attarder et de profiter en douceur d'une nature qui s'offre à vous.

Superficie: 449 964 m² (3° pays d'Europe occidentale par la taille)
Capitale: Stockholm
Population: 9.04 millions d'habitants (urbanisée à 83%)
Densité: 20.1 hab./km²
Monnaie: la couronne suédoise
Langue officielle: le suédois
Régime: monarchie parlementaire. Carl XVI Gustaf est roi depuis 1973
Religion: luthérienne à 85%
PIB: 28 205 US$ par an et par habitant
Espérance de vie: 77 ans pour les hommes et 82 ans pour les femmes
Taux de chômage: 6.4%